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25 novembre 2011

Ce que les soins de santé peuvent apprendre des sports

Octobre 2011 a vu le lancement d’un nouveau blogue par Steven Lewis, Mark Wahba et Mary Smillie dont le but est de créer une « communauté de penseurs, d’écrivains et de lecteurs qui voudraient examiner comment la santé et la médecine peuvent tirer des enseignements de la réalisation, de l’utilisation et de l’application des analyses statistiques dans le sport. »

Les auteurs de « Meaningful Analogies in Sports and Health » (M.A.S.H.) se sont inspirés du livre de Michael Lewis, Moneyball (devenu aujourd’hui Le stratège, une grande production cinématographique avec Brad Pitt) – la chronique de la réussite du manager des Oakland A qui, malgré un petit budget et grâce à l’utilisation de données, a pu renforcer son équipe de baseball. Ce blogue part du principe que les soins de santé se porteraient mieux si, pour améliorer la prise de décision et la qualité en général, on se servait de données, de même que de notions tirées du baseball et d’autres sports.

Des idées intéressantes y sont discutées, et on y présente de nouveaux points de vue sur la prise de décision fondée sur des données probantes. Ces discussions ne présentent pas un intérêt seulement pour ceux d’entre nous qui œuvrent dans le domaine de la santé et des politiques des soins de santé, mais souvent aussi pour le grand public. Par exemple, un billet traite de la mesure de la performance en patinage artistique et montre comment un ancien système de pointage surévaluait certains paramètres, une situation comparable à la façon dont certaines mesures de rendement sont sous-évaluées dans les soins de santé.  

Le plus intéressant, c’est que ces discussions font des analogies judicieuses avec certains aspects du sport, un sujet beaucoup plus accessible au public que les habituels forums sur les politiques des soins de santé.

Susan Brien, responsable des politiques, Conseil canadien de la santé

Mots Clés: Indicateurs de santé

21 novembre 2011

Photos du Symposium national du Conseil canadien de la santé sur la participation des patients

Le Conseil canadien de la santé a organisé un Symposium national sur invitation à ce sujet, le 25 octobre 2011 à Toronto, en Ontario.
L'événement a rassemblé des patients, des prestateurs de soins, des planificateurs du système de santé, des représentants gouvernementaux et des chercheurs venus de tout le Canada pour explorer les défis et les possibilités de la participation des patients, ainsi que les avantages de mobiliser les patients dans la conception du système de santé canadien.

Les participants ont procuré des informations pour mieux comprendre ce qu'il faut faire pour passer d'un concept systémique des services de santé « axé » sur le prestateur à un concept « axé sur le patient ».

Voici quelques photos de cet événement :











Mots Clés: Participation des Patients

14 novembre 2011

Leçons apprises du R.-U. sur la qualité de la participation des patients

En 2010, le King’s Fund commandait au Picker Institute Europe un article de recherche devant examiner la qualité de la participation et de la mobilisation des patients dans les soins de santé primaires. L’article se concentre sur la participation des patients dans les consultations primaires concernant leurs propres soins de santé, en l’occurrence, l’interaction entre l’omnipraticien et le patient. Comme dans les conclusions d’un de nos récents rapports, on y souligne l’importance de la participation des patients.

Au R.-U., des mesures ont été prises pour mettre la participation des patients au premier plan. Au cours des quatre dernières années, le NHS a réexaminé les codes, la législation et la réglementation encadrant les professionnels, afin de faire de la participation des patients une norme pour tous les médecins. Pendant la dernière décennie, les études et la formation professionnelles des médecins ont été révisées afin de mettre l’accent sur les aptitudes à la communication.

Ces changements ont apporté certaines améliorations, mais le rapport fait état de problèmes qui subsistent en ce qui concerne la participation des patients. On y trouve certainement des parallèles avec les défis recensés dans notre document cité plus haut, ainsi que d’autres enjeux qui devront être examinés plus tard.

Parmi les principaux problèmes mentionnés tout particulièrement dans ce rapport, on trouve :
·        Les compétences du personnel : Il est indispensable de donner aux professionnels une formation avancée en communication, pour les aider à comprendre les valeurs des patients, leurs préférences et leur désir de participer à la prise de décision. Même si l’acquisition d’aptitudes au partenariat avec les patients a constitué un aspect privilégié de l’enseignement dispensé aux professionnels formés au cours des dix dernières années, il est peu probable que ceux-ci occupent des postes de responsabilité dans le système de soins de santé et qu’ils puissent influencer l’évolution du modèle vers une pratique qui favorise de ce partenariat.
·        Attitude des cabinets : Il semble que les cabinets soient peu sensibles à l’intérêt qu’il y aurait pour eux à adopter une approche de partenariat avec les patients, étant donné qu’il n’existe pas d’incitation financière ni de critères d’évaluation particuliers liés à la participation des patients.     
·        Littératie en santé : La capacité des patients à lire, comprendre et utiliser l’information en matière de santé dont ils disposent pour leur prise de décision peut constituer un obstacle à leur participation. La relation étroite entre la littératie en santé et les iniquités en santé suggère que, pour améliorer les connaissances des patients, il faudrait que l’information soit conçue de telle sorte qu’on puisse l’adapter au niveau de littératie en santé des patients.
·        Facteur temps : Le temps disponible pour la consultation est un obstacle crucial à la mobilisation tant pour les médecins que pour les patients.

Le rapport complet est accessible ici.

Mots Clés: Participation des Patients

11 novembre 2011

Conclusions du Fonds du Commonwealth à propos des adultes plus malades publiés

Les sondages annuels du Fonds international du Commonwealth sur les politiques de santé analysent les tendances de l’accès, de l’abordabilité et de la qualité des soins de santé, ainsi que des politiques et pratiques générales, dans le monde.

Cette semaine, le Fonds du Commonwealth a publié les conclusions de son enquête de 2011, axée sur le système de santé aux États-Unis. Ce sondage de 2011 a porté sur les expériences vécues par les patients adultes qui ont vraisemblablement le plus besoin de soins de santé (« adultes plus malades »).

Le Conseil canadien de la santé, cofondateur de ce sondage effectué dans 11 pays participants, s’est appuyé sur ces données pour comprendre le rendement du système de santé au Canada, du point de vue des « adultes plus malades ». Dans notre analyse, les Canadiens « plus malades » sont ceux qui ont des conditions chroniques et qui déclarent que leur santé est passable ou mauvaise. Notre étude fait ressortir les carences du système de santé pour ce groupe de population qui a de plus grands besoins en termes d’accès, d’abordabilité, de ponctualité et de coordination des soins, ainsi que de participation des patients.

Accès
  • Les Canadiens (36 %) figurent aux premiers rangs des répondants qui trouvent très difficile d’obtenir des soins le soir, en fin de semaine et durant les jours fériés sans se rendre aux services d’urgence d’un hôpital.
  • Les Canadiens (60 %) se rendent davantage aux urgences que les répondants des autres pays (47 %). Résultat : les Canadiens comptent aussi parmi les plus grands utilisateurs des services d’urgence pour des problèmes de santé qui pourraient être traités dans leur lieu de soins habituel, si le personnel avait été disponible.

Abordabilité
  • Les Canadiens viennent en deuxième place (après les États-Unis) pour les préoccupations liées aux coûts des médicaments d’ordonnance. Près d’un quart des Canadiens plus malades disent ne pas avoir fait exécuter une ordonnance ou avoir sauté des doses de médicaments en raison des coûts.

Temps opportun
  • Globalement, ce sont les Canadiens qui font face aux plus longues attentes pour obtenir un rendez-vous médical. Seulement la moitié des Canadiens (50 %) disent pouvoir obtenir un rendez-vous le même jour ou le lendemain quand ils sont malades ou ont besoin de soins. De plus, les Canadiens doivent longuement attendre pour consulter un spécialiste, en comparaison avec les répondants internationaux. La moitié des Canadiens (50 %) doivent attendre quatre semaines ou plus pour consulter un spécialiste, après qu’on le leur a prescrit.

Coordination
·         Ce sont les Canadiens qui ont le plus de difficultés à obtenir que les résultats de leurs examens médicaux ou leurs dossiers de santé soient disponibles lors des rendez-vous : près d’un quart disent avoir ce problème. Mais les Canadiens se situent au-dessus de la moyenne internationale pour l’aide de leur médecin attitré à coordonner d’autres soins.

Participation des patients
·         Les Canadiens plus malades (55 %) comptent parmi les répondants internationaux qui disent ne pas pouvoir passer assez de temps avec leur médecin – obstacle fondamental à la participation des patients. Mais ils se situent dans la moyenne internationale pour la compréhension des renseignements donnés par leur médecin attitré et pour l’encouragement à poser des questions.

Pour des renseignements plus détaillés sur ces aspects fondamentaux du rendement du système de santé, téléchargez notre fichier de tableaux comparatifs des Canadiens plus malades aux répondants internationaux.

En décembre, nous publierons un rapport qui examinera de plus près les expériences de soins de santé vécues par les Canadiens plus malades, en comparaison avec le grand public. Le rapport montrera dans quels secteurs les résultats sont satisfaisants, et dans quels secteurs ils méritent d’être améliorés, pour les Canadiens qui ont le plus besoin de soins de santé.

Sukirtha Tharmalingam, Analyste principale des politiques, Conseil canadien de la santé

Mots Clés: Participation des Patients, Accès et temps d'attente