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26 mars 2012

Le Conseil de la santé annonce les lauréats du Défi de l’innovation en santé

Nous avons annoncé aujourd’hui les lauréats du troisième Défi annuel de l’innovation en santé.
Lors de son lancement en septembre, nous avons demandé à des étudiants de niveau collégial ou universitaire de chercher, dans les soins de santé canadiens, des politiques ou des pratiques novatrices, de nous dire pourquoi ces innovations donnaient des résultats, et comment on pourrait les appliquer au reste du pays.

Dans la catégorie des politiques de la santé, les lauréats de l’Université de Western Ontario et de l’Université de Toronto ont traité d’un côté, de l’amélioration de l’accès aux médicaments dans les collectivités rurales grâce à l’utilisation d’une technologie permettant la délivrance automatique à distance de médicaments, et de l’autre, des stratégies appliquées en Ontario pour lever les obstacles financiers ou liés à l’emploi qui font entrave au don d’organes.

Les lauréats de la catégorie des pratiques de la santé, appartenant aux Universités McMasters et St Francis Xavier, ont examiné des stratégies visant à réduire l’admission au service de l’urgence de patients provenant d’établissements de soins de longue durée, ainsi qu’un programme de prévention des fractures ostéoporotiques où l’affectation de gestionnaires de cas aide à assurer que les patients atteints d’ostéoporose sont identifiés et reçoivent un traitement approprié.

« Ces étudiants représentent l’avenir des soins de santé au Canada. Nous pensons qu’il est extrêmement important de mobiliser les jeunes au renouvellement des soins de santé et de les inciter à tirer des enseignements des pratiques et des politiques novatrices qui réussissent, déclare John G. Abbott, chef de la direction du Conseil canadien de la santé. Les projets couronnés cette année sont des exemples sérieux, brillants, des innovations dans les soins de santé. »

Plus de 220 étudiants de tout le Canada ont soumis des essais où ils expliquaient ce qui, à leur avis, pourrait changer l’avenir des soins de santé au Canada. Plusieurs professeurs ont intégré le Défi à leurs cours, ce qui a fait que les projets soumis venaient d’une diversité de programmes, notamment sciences infirmières, médecine, pharmacie, etc.  

Chaque lauréat reçoit un prix de 1 000 $ et a la possibilité de postuler à un stage d’été au bureau du Conseil canadien de la santé à Toronto, en Ontario. Les lauréats seront invités à une cérémonie de remise des prix en juin, à Toronto.


Vous pouvez lire tous les projets soumis à www.facebook.com/healthinnovation.

Voici les lauréats :

Politiques de la santé

Projet de groupe :
·         Université de Western Ontario (London, ON) – Alvin Li, Sonia Thomas, Organ donation strategy: Reimbursement and job-protection policy

Projet individuel :
·         Université de Toronto (Toronto, ON) – Galina Gheihman, Ontario’s remote drug dispensing policy as an innovation to improve prescription medication access in remote, rural and Northern communities

Pratiques de la santé

Projet de groupe :
·         Université McMaster (Hamilton, ON) – Aaron Lau, Yi Ki Tse, NPSTAT - A novel nurse practitioner acute care model in the community for Canada's current and future aging population
 
Projet individuel :
·         Université St. Francis Xavier (Antigonish, NS) – Elizabeth Gallivan, Bridging the osteoporosis treatment gap

Mots Clés: Défi annuel de l’innovation en santé étudiants

23 mars 2012

PATH/CDHIA: Vidéo

Laura Stymiest de l’Université Dalhousie a été sélectionnée pour la liste restreinte du Défi de l’innovation en santé. Elle a aussi réalisé une vidéo pour compléter le projet soumis.
« La vidéo sur le PATH/CDHIA a été tournée au Coady International Institute à Antigonish, en Nouvelle-Écosse. Plusieurs personnes qui avaient contribué à fonder et à animer ce projet ont été interviewées, de même que des membres de la collectivité qui avaient pris part au processus. Les personnes interviewées ont témoigné de leurs expériences, du retentissement du projet et de leur vision de l’influence qu’aura plus tard le PATH/CDHIA sur la santé et les soins de santé. Nous espérons que cette vidéo illustre bien, pour le Défi en innovation de la santé 2011-2012, le potentiel novateur du PATH/CDHIA et le travail incroyable de ceux qui s’y investissent. »
- Laura Stymiest

(Disponible en anglais seulement)


Mots Clés: Défi annuel de l’innovation en santé étudiants Practiques novatrices

21 mars 2012

La pédiatrie sociale à Saskatoon : plus que de la médecine

Ce n’est un secret pour personne qu’au cours des dernières années les coûts des soins de santé se sont envolés, tandis que l’état de santé des Canadiens ne progresse pas à la même allure. Alors que la nécessité invite à une discussion franche sur l’innovation en santé et que les gouvernements exigent une baisse des coûts, un appel à investir dans les soins préventifs se fait entendre. En ce moment, à Saskatoon, une initiative récente – la pédiatrie sociale – offre un aperçu de l’éventuel retour sur un tel investissement.

La pédiatrie sociale est une approche médicale novatrice qui échappe aux limites de la médecine traditionnelle ou des services sociaux. Elle fournit à des enfants qui risquent de contracter des maladies chroniques et à leur famille des soins ciblés, multidimensionnels. Comme l’écrit le Dr Gilles Julien, pédiatre canadien, dans son ouvrage phare Soigner différemment les enfants – L’approche de la pédiatrie sociale, il s’agit d’enfants qui ne reçoivent pas, dans des cliniques très achalandées, les soins dont ils ont besoin, de ces enfants « à problèmes » fréquemment abandonnés par le système.

Les problèmes de santé chroniques comme le VIH ou le sida, le diabète de type 2 et les maladies mentales sont endémiques dans les villes modernes, et dans la plupart des cas, leur étiologie remonte à l’enfance – voire à la naissance. Les statistiques révèlent que les résidents des six quartiers les plus pauvres de Saskatoon ont presque 15 fois plus de probabilités de se suicider que leurs homologues plus aisés et presque 20 fois plus de consommer des drogues illicites. En outre, le taux de mortalité infantile dans ces quartiers est analogue à celui des pays en voie de développement. Cependant, les conséquences de ne pas prendre en charge les jeunes à risque ne se limitent pas à la sphère des résultats des soins de santé. Ces mêmes personnes ont aussi un risque accru de décrochage scolaire, de détention dans le système judiciaire pour les jeunes et de chômage chronique – des problèmes sociaux qui aggravent un cycle de pauvreté et de maladie. Pour reconnaître et défendre la possibilité qu’une population en bonne santé puisse émerger de telles circonstances, il faut être doté d’une intuition et d’une conviction peu communes.

En 2007, un partenariat entre le département de pédiatrie de l’Université de la Saskatchewan, le conseil tribal de Saskatoon et la Greater Saskatoon Catholic School Division a permis la création d’une clinique de pédiatrie sociale dans l’école communautaire St. Mary. Il existe maintenant trois cliniques dans des écoles (St. Mary, St. Mark et W.P. Bates), qui visent toutes les trois à améliorer l’accès aux soins pour les jeunes des quartiers centraux de la ville et qui prennent en charge leurs besoins de santé médicaux et psychosociaux. Toutes les familles ont directement accès à un pédiatre, sans avoir à être aiguillées par un médecin de famille. Jusqu’à présent, plus de 1 000 enfants et adolescents ont eu recours à ces cliniques, et la plupart continuent d’y être suivis. Une quatrième clinique ouvrira à l’école secondaire E.D. Feehan dans le courant de cette année.

Selon la Dre Maryam Mehtar, une pédiatre de Saskatoon associée à ces cliniques, l’un des principaux objectifs de la pédiatrie sociale, c’est la création d’un capital social. « Quand vous ou moi, nous tombons malades, il n’y a pas de limite aux endroits où nous pouvons aller ou aux personnes qui peuvent nous aider. La pauvreté intergénérationnelle ne permet simplement pas aux gens d’avoir les ressources nécessaires pour surmonter les difficultés, et l’exclusion sociale aggrave le problème. »

En s’immergeant dans le milieu de ses patients, la Dre Mehtar accomplit une démarche essentielle pour comprendre leurs besoins. Elle croit que la négligence qui découle de la pauvreté crée un milieu qui nuit au développement de l’enfant et joue un rôle considérable dans l’apparition de maladies chroniques chez les futurs adultes. Cette certitude est au cœur de l’amélioration des soins médicaux et sociaux dispensés aux enfants et aux adolescents de Saskatoon.

L’heure est venue de faire appel à l’innovation pour définir l’avenir des soins de santé au Canada. La réussite de notre système de santé dépend moins des défis auxquels nous sommes confrontés que de notre façon de les affronter. Grâce au partenariat inventif qui a amené des cliniques médicales dans des écoles de Saskatoon, notre ville peut se féliciter d’avoir joué un certain rôle dans le développement d’une avancée médicale économique et efficace – l’approche de la pédiatrie sociale. Pour les jeunes de tout le pays, c’est un exemple de ce à quoi la médecine préventive peut ressembler. Vous qui songez à l’avenir des soins de santé primaires, pensez-y.  

Alexander Dyck et Ingrid Wirth, étudiants en médecine à l’Université de la Saskatchewan, ont été sélectionnés pour la liste restreinte du Défi de l’innovation en santé pour leur soumission La pédiatrie sociale à Saskatoon : plus que de la médecine

Mots Clés: Practiques novatrices Saskatoon étudiants

16 mars 2012

Programme de remboursement des dépenses des donneurs vivants: Vidéo

Alvin Li et Sonia Thomas du l’Université Western Ontario ont été sélectionnés pour la liste restreinte du Défi de l’innovation en santé pour leur soumission Organ donation strategy : Reimbursement and job-protection policy. Ils ont aussi réalisé une vidéo pour complémenter leur soumission.
(Disponible en anglais seulement)

"Pour cette vidéo, nous avons interviewé le Dr Amit Garg, clinicien-chercheur et directeur de l’unité de recherche clinique en néphrologie au London Health Sciences Centre. Le Dr Garg explique l’importance du don de rein prélevé sur donneur vivant, et décrit le programme de remboursement de l’Ontario – le Programme de remboursement des dépenses des donneurs vivants (PREDOV). Nous espérons que cette vidéo met en évidence le fait que modifier la politique de remboursement peut aider à promouvoir le don de rein provenant de donneurs vivants, l’option de traitement privilégiée pour le nombre croissant de Canadiens atteints d’insuffisance rénale terminale." - Alvin Li & Sonia Thomas




Mots Clés: Défi de l’innovation en santé  étudiants

15 mars 2012

Article d’opinion : Passer du savoir à l’action

Dans une optique post-2014, il est temps de commencer à penser à la nouvelle orientation que pourrait prendre le système canadien de santé et de saisir l’occasion rarissime de pouvoir décider quel type de système de santé nous voulons. Les conversations en cours sont trop importantes pour ne pas inclure les gens qui bénéficient le plus des soins de santé : les patients. Afin de transformer le système de santé, pour le plus grand bien des Canadiens, il faut faire participer les patients à la conception, la planification et la prestation de leurs propres soins. 
 
Lors de son examen des accords actuels de la santé, le Conseil canadien de la santé a conclu que les gouvernements et le système de santé faisaient le plus de progrès quand des objectifs précis et des buts concrets étaient définis. L’expérience des patients est mesurable et, à l’avenir, elle devrait guider l’établissement des principaux objectifs de performance du système. Le temps est venu pour les intervenants à tous les niveaux du système de santé, y compris celui de la prestation des services et celui de la détermination des politiques, de reconnaître les patients comme des partenaires. Maintenant plus que jamais, les Canadiens veulent participer. Trop souvent, les décisions sont prises pour les patients, et non pas avec les patients. Dans un récent rapport, nous avons découvert que moins de la moitié des Canadiens se sentaient mobilisés et participaient activement à leurs soins de santé. Nous avons aussi constaté que les patients mobilisés étaient plus satisfaits de leurs soins et se sentaient en meilleure santé. Alors, pourquoi ne pas promouvoir une plus grande participation des patients?

La mobilisation des patients est un continuum de participation. À l’un des extrêmes, les prestateurs se contentent d’informer les patients de ce qui va arriver et de la manière dont ils vont être soignés. C’est ce qui se passe encore trop souvent de nos jours, et ce qui s’est passé traditionnellement. Mais le rôle des patients ne devrait pas être de recevoir passivement des soins. Les relations entre prestateurs et patients doivent se situer à l’autre extrémité du spectre des soins de santé, là où il y a une communication bidirectionnelle, où les patients sont habilités, où les prestateurs sont prêts à les écouter et où les décisions sont prises en équipe. Nous disposons de preuves montrant que les patients mobilisés obtiennent généralement de meilleurs résultats de santé, mais nous croyons aussi que le système de santé pourrait donner de meilleurs résultats si les patients participaient activement à sa conception et à son amélioration constante.

Pour accroître l’attention sur le potentiel de la participation des patients et pour susciter un dialogue national visant à appuyer la participation des patients à la transformation du système de santé, le Conseil canadien de la santé a parrainé un symposium en octobre 2011. Les quelque 160 participants représentaient collectivement le système canadien de santé, les patients, les gouvernements fédéral et provinciaux, les autorités régionales de la santé, les réseaux locaux d’intégration des services de santé, les administrateurs du service de santé, les prestateurs de soins et les chercheurs. Nous avons entendu de multiples points de vue. Les patients nous ont dit ce qu’ils pensaient d’avoir à naviguer dans le système canadien de santé, souvent confus et intimidant. Les prestateurs de soins nous ont donné une perspective interne de ce même système, tandis que les planificateurs et les administrateurs nous ont expliqué ce qu’ils faisaient pour concrétiser une vision des soins de santé centrée sur les patients.

Nous avons aussi entendu parler de nombreux cas où la participation des patients se faisait bien, un peu partout au Canada. Par exemple, le programme Patients as Partners est à la fois une politique et une philosophie du ministère de la Santé en Colombie-Britannique. Sa devise officieuse est la suivante : « Ne rien faire pour moi, sans moi ». Pour que le système de santé change, nous devons apprendre les uns des autres, partager les réussites des autres et – chose plus importante encore – ne pas avoir peur de demander aux autres comment ils ont fait. Les idées de changement existent. En partageant ce que nous apprenons de ceux qui participent activement aux soins de santé, et en passant du savoir à l’action, nous pouvons commencer à concrétiser les idées et les expériences en vue d’une réalité meilleure.

Pour le Conseil canadien de la santé, le travail a continué après ce symposium. Récemment, nous avons fait paraître le rapport Passer du savoir à l’action, qui présente notre commentaire au sujet du symposium. Le compte rendu se trouve aussi en ligne à conseilcanadiendelasante.ca. Ce que nous avons appris en octobre restera fraîchement gravé dans nos mémoires et sera intégré à toutes nos activités. Il y a participation des patients, à tous les niveaux, quand on se demande : « Est-ce que c’est la bonne décision à prendre pour que les patients et leurs aidants puissent s’exprimer? » Nous espérons que les gouvernements et les prestateurs de soins prendront ce message à cœur. Nous espérons aussi que les patients décideront de participer davantage à leurs propres soins de santé.

Dr Jack Kitts

Le Dr Kitts est président du Conseil canadien de la santé et président-directeur général de l’Hôpital d’Ottawa.

Mots Clés: Participation des Patients Dr Kitts symposium

5 mars 2012

Des obstacles inacceptables aux soins pour les « patients à un million de dollars »

Une colonne récente du Globe and Mail souligne la nécessité d’accorder une plus grande attention aux « patients à un million de dollars », c’est-à-dire aux personnes qui, en raison de besoins complexes, ont fréquemment recours aux ressources et aux services de santé – dont les patients atteints de maladies chroniques multiples sont un exemple particulièrement représentatif.

Comme l’expliquait notre rapport sur les Canadiens plus malades atteints de maladies chroniques, ces patients ont une plus grande propension à être hospitalisés, à subir des interventions chirurgicales, à utiliser la salle d’urgence et à prendre des médicaments d’ordonnance. En fait, environ 90 % d’entre eux prennent au moins un médicament d’ordonnance, et 54 % en prennent quatre ou plus pour des affections comme le diabète, l’arthrite et les maladies du cœur.  

Une constatation importante de notre rapport est que ces patients font face à de sérieux obstacles dans l’accès aux soins dont ils ont besoin. Près d’un quart (23 %) des patients interrogés avait sauté une dose de médicaments ou n’avait pas fait exécuter une ordonnance à cause du coût. En outre, la coordination de leurs soins n’est pas exempte de difficultés, puisque seulement 51 % reçoivent régulièrement l’aide du bureau de leur médecin habituel pour coordonner leurs consultations avec des spécialistes.

Ce sont des problèmes importants, auxquels il nous faut trouver des solutions si nous souhaitons aider nos « patients à un million de dollars » à conserver une meilleure santé et à moins utiliser le système. L’élimination des obstacles qui nuisent à ces patients est indispensable à l’amélioration de leur accès au système. Des solutions autres que les visites individuelles – comme la télémédecine, les consultations par courriel ou téléphone – pourraient permettre de faire des économies sur le temps de voyage et les ressources. Pour améliorer la coordination des soins, les dossiers de santé électroniques, qui sont d’ailleurs depuis longtemps nécessaires à plus grande échelle au Canada, peuvent constituer un outil important.

Les médecins, les responsables politiques et les patients doivent collaborer à la recherche de solutions qui élimineront les obstacles du système. Dans cet article, M. Picard parle de l’importance de disséminer les innovations dans tout le pays et attire l’attention sur certaines initiatives qui obtiennent déjà de bons résultats. Certaines pratiques novatrices ont des effets positifs dans l’ensemble des provinces et des territoires, et nous pouvons accélérer le changement en mettant en commun les connaissances et les expériences qui ont été efficaces. Par nos actions, nous nous efforçons d’apporter aux décideurs de tout le système de santé des informations sur des pratiques novatrices, afin qu’ils puissent tirer des enseignements des expériences les uns des autres et assurer que les patients les plus assidus – et les plus vulnérables – du système ne soient pas victimes de ses défaillances.

Mots Clés: patients à un million de dollars Promotion de la santé