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22 octobre 2013

Un rôle pour les médecins au sein de la réforme en santé

Sophia Harrison est étudiante de première année en médecine à l’Université de Northern British Columbia. Une des lauréates du Défi de l’innovation en santé, elle a bénéficié d’un stage d’été au sein du Conseil canadien de la santé.

Quel rôle peuvent jouer les médecins dans la réforme des soins de santé? Cette question me trotte dans la tête depuis que j’ai terminé mon stage d’été au Conseil canadien de la santé et que je suis entré en première année de médecine.

Dans le cadre de mon travail au Conseil canadien de la santé, j’ai appris que les Accords sur la santé de 2003 et de 2004 n’ont pas amené les changements profonds promis par les politiciens. Notre système de santé accuse plutôt un énorme retard à répondre aux besoins d’une population vieillissante et diversifiée et se classe constamment en milieu de peloton parmi les pays où les revenus sont élevés. Après s’être penché sur une décennie de réformes en matière de soins de santé, le Conseil, dans son rapport de septembre 2013 intitulé Meilleure santé, meilleurs soins, meilleure valeur pour tous, demande une approche unifiée pour cette réforme, laquelle ferait appel à un leadership dynamique du gouvernement fédéral et à une collaboration des provinces. En plus d’un leadership politique solide, je crois que les médecins ont un rôle important à jouer pour faire pression au nom du grand public afin que le système de santé soit amélioré.  

Les omnipraticiens sont aux premières lignes dans notre système de santé et sont formés dans un large éventail de spécialités. En une seule journée, un omnipraticien peut traiter une vaste gamme de maladies, des troubles aigus aux problèmes de santé chroniques, en plus d’offrir des soins préventifs et de l’éducation à la santé. La relation qu’entretient l’omnipraticien avec ses patients est fondamentale dans le cadre de sa pratique et est essentielle à la prestation de soins de qualité pour le diagnostic et le traitement des maladies. Une relation solide repose sur la confiance, le respect mutuel et la responsabilité de chacun.

Cette solidité de la relation médecin-patient fait en sorte que le public respecte habituellement le jugement des omnipraticiens, et ce, même en dehors de la médecine clinique. Les médecins qui choisissent de traiter leurs patients en tant que personne et en tant que population peuvent profiter de leur statut pour faire pression afin que des changements soient apportés sur le plan politique. Si le mandat d’un médecin consiste à aider les malades, celui-ci a d’autant plus intérêt à faire pression pour une plus grande collaboration et davantage de travail en équipe, pour de nouveaux moyens de réfléchir et d’apprendre, et pour participer plus activement à la planification des soins de santé, à l’établissement de priorités, à l’élaboration de stratégies et à des soins axés sur le patient.

Il appartient à chaque médecin de définir son propre rôle. Alors que mes collègues et moi nous dirigeons vers cette nouvelle carrière, nous jetons les bases de ce que seront les omnipraticiens de demain. Mon expérience au Conseil canadien de la santé m’a fait réaliser l’importance de comprendre les politiques qui ont des répercussions sur les soins de santé et l’efficacité, quand on parle de résultats pour la santé, du changement et de l’innovation à l’échelle du système. Pendant ma formation, je m’engage à continuer de participer activement et à investir de l’énergie pour l’amélioration du système de santé dont nous faisons tous partie. Et je suis convaincu que je ne suis pas le seul à prendre un tel engagement.

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